Les clés de la maison basse consommation

La maison BBC, un label visant l’économie d’énergie

Ce que l’on appelle couramment « Maison BBC » ou « Maison basse consommation » est, de manière plus précise, une maison qui répond au cahier des charges du label « BBC Effinergie ». Ce label peut être décerné aux bâtiments neufs qui répondent aux conditions suivantes :

– une consommation en énergie primaire – correspondant aux besoins de chauffage, de production d’eau chaude sanitaire, à l’éclairage, la ventilation et la climatisation – inférieure ou égale à 50 kwh/m2.an. Cette valeur est néanmoins adaptée selon les régions en France, notamment en fonction de l’altitude et des conditions climatiques.

– une enveloppe, c’est à dire l’ensemble murs – ouvertures – dalle – toiture, suffisamment étanche à l’air (niveau de fuite inférieur ou égal à 0,6 m3/(h.m2)).

L’acronyme BBC (ou Bâtiment Basse Consommation) est lié à la Règlementation Thermique 2005 ; le label BBC visait alors des objectifs supérieurs à la RT, et préfigurait la RT2012. Le label BBC a donc été remplacé en 2013, au profit de la fameuse RT2012 toujours en vigueur, et obligatoire !

Pour atteindre les objectifs de la maison BBC / RT 2012, il est nécessaire de faire appel à plusieurs leviers, développés ci-après.

Une enveloppe performante

Première clé vers l’économie d’énergie : empêcher qu’elle s’enfuie de la maison. Pour cela, il est important de concevoir une enveloppe performante, qui combine deux propriétés essentielles : l’isolation thermique d’une part, et une étanchéité à l’air quasi-parfaite d’autre part.

Le « manteau » créé par l’isolation thermique doit envelopper de manière continue la maison, avec l’accent porté sur les murs et la toiture. L’étanchéité à l’air est primordiale pour assurer une bonne ventilation de la maison, qui ne peut être garantie qu’en l’absence de flux parasites. D’autre part, elle permet d’éviter les fuites de chaleur et donc les déperditions inutiles.

Dans le cas de l’ossature bois RESPIR(R) développée par ARTECK, l’isolation par laine de bois comprise dans l’épaisseur des murs permet d’atteindre un coefficient de résistance thermique R = 5,6 M².K/W, nettement supérieur à l’ossature bois standard ou à la maçonnerie avec ITE ou ITI. L’étanchéité à l’air est assurée par un frein-vapeur posé et contrôlé en atelier, y compris les finitions en périphérie des menuiseries extérieures ; le risque de malfaçon est ainsi maîtrisé.

La priorité aux apports solaires

Source d’énergie gratuite et abondante par excellence, le soleil apporte lumière et chaleur aux bâtiments – à condition de savoir l’utiliser. Tirer parti de l’énergie solaire permet de limiter le recours à des énergies tierces, donc à faire baisser la consommation d’énergie de sa maison. Pour cela, différentes dispositions, liées à une conception bioclimatique, sont à envisager : ouvrir les pièces à vivre vers le Sud, prévoir des fenêtres dans les circulations afin de limiter le recours à l’éclairage artificiel, ou encore mettre en œuvre des parois en façade ayant un déphasage compris entre 10 et 14h permettant, grâce à l’inertie du mur, d’émettre la nuit la chaleur emmagasinée de jour. A ce titre, le mur RESPIR(R) développé par ARTECK est particulièrement performant puisqu’il présente un déphasage compris entre 12 et 14h.

Attention néanmoins à ne pas tomber dans l’excès inverse : trop d’ouvertures nuit à la performance thermique globale de l’enveloppe, et un apport solaire trop important fait encourir un risque de surchauffe aux espaces intérieurs. Dans ce cas, un masque solaire peut s’avérer nécessaire, par brise-soleil ou volets par exemple, ou plus simplement en utilisant la végétation.

Des installations optimisées

Une fois le travail sur l’enveloppe réalisé, il reste à rechercher les sources de production de chaleur, de ventilation, de climatisation et d’eau chaude qui soient économes, tout en garantissant un confort suffisant aux usagers. Pour cela, de très nombreuses possibilités sont offertes par les différents fournisseurs : chaudières gaz à condensation, pompes à chaleurs air/eau ou air/air, radiateurs électriques, etc. Deux principes essentiels sont à retenir pour une installation basse consommation efficace :

– le confort d’usage est une vraie donnée d’entrée pour le choix de son installation. Préférer des radiateurs muraux, un soufflage en plafond, ou un plancher chauffant est avant tout une question de vie quotidienne, qui doit se réfléchir en amont de toute décision et qui influencera fortement l’installation choisie.

– à chaque projet, son installation idéale. De plus, ce n’est pas forcément l’appareil qui présente la technologie la plus avancée ou le meilleur rendement, qui sera le plus adapté au projet de maison BBC ou basse consommation. En effet, selon la performance de l’enveloppe, l’orientation de la maison, sa zone géographique et des dizaines d’autres facteurs, le système choisi pourra être finement optimisé.

Pour être parfaitement pertinent, il est préférable de confier ce travail à un bureau d’études thermiques spécialisé.

Le recours aux énergies renouvelables

Rendu obligatoire par la Réglementation Thermique 2012, l’utilisation des énergies renouvelables (air, eau, soleil, vent) est un levier intéressant pour faire diminuer la consommation d’énergie primaire de la maison. Là encore, de nombreuses solutions, faisant appel à des technologies plus ou moins avancées, existent sur le marché : ballons thermodynamiques, pompes à chaleur, panneaux solaires thermiques ou photovoltaïques, géothermie… Une fois de plus, aucune de ces solutions ne doit être envisagée de manière systématique : elle dépendra de la configuration des lieux, des ressources disponibles à proximité et de la conception générale de la maison.

L’économie d’énergie : c’est bien, mais ce n’est pas tout !

La faible consommation d’énergie n’est pas le seul objectif de la maison durable : pour une démarche complète, il est également primordial de considérer l’impact environnemental de la construction de la maison, souvent oublié. Pourtant, l’énergie grise liée à la production des matériaux et liée à l’acte de construire est tout à fait comparable avec l’énergie consommée : rapportée à l’année, l’énergie grise d’une maison maçonnée classique est comprise entre 20 et 75 kWh/m² SHON/an, là où la consommation d’énergie primaire se situe en principe autour de 50 kWh/m² SHON/an depuis la mise en vigueur de la RT2012.

C’est sous cet angle notamment que la maison à ossature bois prend tout son sens. Il faut 4 fois moins d’énergie fossile pour produire des éléments en bois qu’en béton, et 130 fois moins qu’en aluminium, et le bois, à l’inverse de tous les autres matériaux, absorbe le carbone tout au long de sa maturation. La maison à ossature bois devient un véritable piège à CO2 : là où une maison traditionnelle aura un coût carbone lié à sa construction d’environ 100T, la maison à ossature bois aura un impact de seulement 15T, avec en plus la faculté de stocker le CO2 pendant toute sa durée de vie – sans compter une bien meilleure recyclabilité.